Satellites de tristesse

Enfant, j’avais moins de 10 ans, avec mon papa on regardait parfois le ciel la nuit, lorsque nous étions dehors. Et il arrivait que l’on voit un truc qui bouge, c’était un satellite, mon père appelait ça un spoutnik. C’était extrêmement rare, et quand on en voyait un, c’était la joie.

Ce jeudi soir, 9 avril 2020, je regardais le ciel, jumelles, T200, et œil nu. Je vois un satellite qui arrive du coté de Aldébaran, qui passe au dessus de Bételgeuse, qui passe sous Procyon. Puis un second qui le suit une vingtaine de degrés derrière (3 ou 4 fois la distance Castor-Pollux) , puis un troisième, puis un quatrième, ça n’arrêtait pas. J’en ai compté vingt comme ça, à la queue-leu-leu, l’un derrière l’autre. Une pause de 2 minutes, puis huit autres encore, toujours pareillement espacés, puis un dernier, perdu peut-être.  Plus tous ceux que l’on ne voit pas. Ça a duré de 22h00 jusqu’à 22h10. Ça fait que j’en ai vu  vingt neuf en tout  (j’aurai dû en voir une soixantaine peut-être),  une vraie catastrophe !

Ce 18 avril 2020, j’en ai compté 53 !

Et un témoignage d’Isabelle de Bourgogne : « Pour les satellites c’est vrai que c’est impressionnant et désolant, j’en ai compté 35 un matin début mars2020. »

Autant enfant je me réjouissais de voir un satellite, autant ce soir je suis triste.

 

 
   Source:

https://spaceweathergallery.com/indiv_upload.php?upload_id=161494

   Cette image a été prise par l’un de nos amis du club de Saint-Louis(68)